Conche, Croque, Grandois/St. Julien’s et Main Brook sont situées sur une bande du littoral appelée la French Shore. Vers 1500, des équipes de pêche de plusieurs nations européennes se sont aventurées dans l’Atlantique Nord à la recherche des grands bancs de morue mentionnés par Jean Cabot.
Au XVIIe siècle, la pêche à la morue dans la région de Terre-Neuve constituait une part importante de l’économie et de la politique européennes. Les flottes anglaise et française dominèrent rapidement cette industrie. Entre 1689 et 1815, leur lutte pour monopoliser la pêche dans ce secteur joua un rôle continu dans les guerres et les traités européens. Lorsque la France perdit le contrôle de Terre-Neuve en 1713, elle négocia un droit de pêche à la morue saisonnier dans les eaux que les traités désignent sous le nom de French Shore. Ce droit conféré par le traité subsista jusqu’en 1904.
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Les pêcheurs à la morue français, la plupart originaires de la Bretagne et de la Normandie, restaient à Terre-Neuve en été seulement. Chaque année, au début du printemps, des navires français arrivaient à Terre-Neuve. Les équipages y installaient des postes temporaires pour pêcher et faire sécher la morue, et repartaient à l’automne, les cales de leurs navires regorgeant de morue salée.
Dans les années 1800, pendant que la France était accaparée par les guerres de Napoléon, les colons de Terre-Neuve se déplacèrent sur la côte est, à l’intérieur des limites du French Shore. Les capitaines français en engagèrent quelques-uns à titre de gardiens, afin de protéger leurs attirails de pêche pendant qu’ils passaient l’hiver en France.
Bien qu’aucun Français n’ait pêché dans nos ports depuis plus d’un siècle, les vestiges de leur présence subsistent partout. Le long des sentiers qu’ils ont aménagés sur la côte, nous avons trouvé des ruines de fours à pain, les plages de galets pour le séchage de la morue et d’autres traces de leurs activités quotidiennes sur la côte du French Shore. La Société historique du French Shore vous invite à découvrir ces vestiges intrigants de la pêcherie française disséminés dans nos quatre communautés.
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